Il y a quelques temps, j'écoutais une émission de radio et un invité a dit une phrase que j'ai trouvée juste et éclairante: "Nous ne sommes pas un corps qui possède une âme, mais une âme qui possède un corps." Il signifiait par là que notre corps est l'interface qui permet à notre âme d'être en rapport avec le monde, de goûter, voir, sentir, ressentir...C'est pour cela qu'il est important de remercier et célébrer notre corps.
Célébrer notre corps pour ce qu'il est passe par retrouver notre nature sauvage. Aimer notre corps et le faire vivre, le laisser s'exprimer sans gêne, laisser rayonner notre moi sauvage à travers lui ! Les personnes qui vivent en accord et en amour avec leur corps sont rayonnantes d'une beauté peu commune, peu importe que leur apparence ne corresponde pas aux critères de leur société, peu importe que leur âge soit avancé, elles ont libéré leur nature sauvage, laissent leur corps parler et vibrer, elles célèbrent la vie, c'est cela qui les rend magnifiques !
Voici un magnifique extrait de Femmes qui courent avec les loups de C. Pinkola Estès qui illustre et inspire mon propos.
« On dit que l'âme informe le corps. Pourquoi ne pas imaginer un moment que le corps informe l'âme, qu'il l'aide à s'adapter à la vie du monde extérieur, fait pour elle l'analyse grammaticale et la traduction, lui donne la feuille de papier, l'encre et la plume pour que l'âme puisse écrire sur notre vie ? Supposons que le corps soit un dieu, un maître, un mentor, un guide. Serait-il sage, dans ce cas, de châtier ce maître qui a tant à donner, tant à enseigner ? Avons-nous envie de laisser les autres, notre vie durant, juger et dénigrer notre corps ? Avons-nous la force de les renvoyer dans leurs buts et d'être à l'écoute du corps en tant qu'être fort, qu'être sacré ? [...] Le corps est la fusée de lancement et dans le nez de cette fusée l'âme éblouie, contemple par le hublot la nuit constellée d'étoiles. »